le 5 octobre 1940 : 63 responsables de grands syndicats et de fédérations sont arrêtés (parmi lesquels, la plupart de ceux qui seront fusillés à Chateaubriant le 22 octobre 1941 ainsi que Guy Moquet).
Le Régime de Pétain met en application le Décret du 9 novembre 1940 de la dissolution de la CGT et la CFTC. Aux côtés de Philippe Pétain, Belin signe pour que le 1er Mai soit officiellement désigné comme la Fête du Travail et de la Concorde sociale . Il est, en outre, le principal rédacteur de la charte du travail (4 octobre 1941) qui interdit les grèves et réduit les syndicats au rôle d’enregistrement des directives patronales.
Du 26 mai au 10 juin 1941 : les cent mille mineurs du Nord et du Pas-de-Calais réalisent la première grande lutte de masse de l’occupation. Cette action fit perdre à l’ennemi nazi la production de 500 000 tonnes de charbon. La répression fut impitoyable : 94 internés, 9 fusillés, 284 déportés, dont 26 ne revinrent pas des camps de concentration.
Le 22 juin 1941 : Hitler lance ses armées contre L’union soviétique.
Le 4 septembre 1942 : Vichy promulgue une loi sur l’utilisation de la main-d’œuvre, qui se traduit par l’envoi de 240 000 travailleurs en Allemagne.
Mais la machine de guerre nazie en réclame d’avantage.
Le 16 février 1943 : Le 16 février 1943 parait une loi portant création d’un «Service du travail Obligatoire» (STO) pour tous les jeunes de 20 à 23 ans. Nombre important de réfractaires au travail en Allemagne rejoindront les maquis. Du sabotage à l’organisation de groupes armés, la résistance populaire prend de la vigueur. Une vigueur que la défaite des troupes allemandes devant Stalingrad, le 2 février 1943, ne fait que conforter. A l’évidence, la capitulation des armées hitlériennes de VON PAULUS représente un tournant de la guerre. L’espérance de la victoire a changé de camp
Le 27 mai 1943 : est constitué sous la présidence de Jean Moulin, représentant le Général de Gaulle, le «Conseil National de la Résistance».
Le 15 mars 1944 : Adoption d’un «Programme du Conseil National de la Résistance» qui préconise dès la Libération du territoire, la mise hors d’état de nuire des « grandes féodalités économiques ». Le CNR tirait les conséquences d’une trahison globale à 99% de la classe patronale qui proclamait «Plutôt Hilter que le Front populaire». L’élite patronale française fit sciemment le choix de la défaite puis de la collaboration avec Hitler.
Le 24 mars 1944 : Fernand Grenier dépose et fait adopter un amendement qui donne sa forme finale à l’article 17. Il donne aux Françaises le droit de voter et d’être éligibles aux élections : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes.»
Le 6 juin 1944 : Débarquement des troupes alliées sur les côtes normandes.
Le 10 août 1944 : Début de la grève des cheminots.
Le 25 août 1944 : Dans «Paris soi-même libéré», Rol-Tanguy commandant des FFI de l’Ile de France et le Général Leclerc reçoivent la capitulation du Général Von Choltitz.
Le 13 décembre 1944 : Institution des Houillères du Nord-Pas-de-Calais suivie de la nationalisation de l’ensemble des houillères en 1946.
Le 18 décembre 1944 : Contrôle de l’Etat sur la marine marchande.
Le 16 janvier 1945 : Nationalisation des usines Renault et confiscation des biens de Louis Renault.
Le 22 février 1945 : institution des comités d’entreprise.
Le 8 Mai 1945 : C’est la fin de la guerre. En effet, ce fut à Berlin, au quartier général du Maréchal Joukov, que la capitulation allemande générale et finale fut signée le 8 mai 1945 et ratifiée par tous les alliés (Américains, Soviétiques, Anglais et Français), avec tous les effets le 9 mai 1945.
« Le fascisme se nourrit toujours du racisme et de l’intolérable qui, eux-mêmes, se nourrissent des injustices sociales. »
Les acquis du CNR se poursuivent.
Le 29 mai 1945 : Nationalisation de la société Gnome et Rhône, devenue la SNECMA.
Le 26 juin 1945 : Nationalisation des compagnies Air Bleu et Air France.
En 1945-1946, à la Libération, et suite au succès du Parti communiste aux élections législatives avec 29% des voix, une CGT forte de 6 millions d’adhérents, Ambroise Croizat est nommé ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Il laissera un héritage social considérable : la Sécurité sociale, les retraites, les conventions collectives modernisées, les comités d’entreprise et son décret du 2 novembre 1945 avec les cantines, les crèches, les dispensaires, les solutions aux problèmes du relogement, le rôle des assistantes sociales, des anciens CMP, des CHS, des IRP, la formation professionnelle pour les adultes, la majoration des heures supplémentaires (50% au-delà de 48 heures, 100% les dimanches et jours fériés), il met en place la caisse d’intempéries des ouvriers du bâtiment, invente la médecine du travail, la refonte de l’inspection du travail, le triplement du montant des allocations familiales, le doublement du congé maternité, revalorise les rentes des mutilés du travail, la prévention dans l’entreprise, la reconnaissance des maladies professionnelles et les comités d’hygiène et de sécurité, et la mise en place de tous les statuts sociaux (de la fonction publique, des mineurs, d’électricien-gazier, etc.). Avec Marcel Paul, Croizat a permis aux travailleurs d’avoir un rôle social, avec la création des comités d’entreprise notamment, dans la gestion et l’avenir de leur profession.
Le 4 octobre 1945 : Ordonnance de base de la Sécurité Sociale.
Le 17 octobre 1945 : statut du métayage.
Le 2 décembre 1945 : Nationalisation de la Banque de France et de quatre banques de dépôt.
Dans les IEG, le 18 janvier 1946 : dépôt à l’Assemblée de projets de loi sur la nationalisation de l’électricité et du gaz.
Le 21 février 1946 : rétablissement de la loi des 40 heures
Dans les IEG, le 26 février 1946 : Création des Comités mixtes à la Production (anciennement CE/DP à EDF-GDF)
Dans les IEG : 8 avri1946 : Nationalisation de l’électricité et du gaz par Marcel Paul.
Le 24 avril 1946 : Nationalisation des grandes compagnies d’assurances et des charbonnages.
Le 25 avril 1946 : extension du nombre et attributions des comités d’entreprise.
Le 26 avril 1946 : généralisation de la Sécurité Sociale, incluant la retraite des plus âgés.
Dans les IEG, le 22 juin 1946 : Décret Statut National des Gaziers et des Electriciens. Marcel Paul, ministre communiste de la production va pendant des semaines éplucher des centaines de statuts pour en extraire les plus grandes avancées, les plus belles conquêtes, des nuits à ramasser les espoirs des luttes antérieures pour les fondre en un seul document qui va donner entre- autre l’égalité de traitement entre les Hommes et les Femmes pour une qualification égale.
Le 19 octobre 1946 : loi sur le statut de la Fonction publique.
Dans les IEG, en 1947 : Après avoir inauguré l’Avenir social pour les enfants d’ouvriers en difficulté, Marcel Paul devient le premier président du Conseil Central des Œuvres Sociales (CCOS) et entame une politique ambitieuse de réalisations sociales, sportives et culturelles. Dès juillet 1947, ce sont 600 gamins qui partent en colonie. Suit l’ouverture de dizaines de restaurants d’entreprises et d’associations sportives, maisons de repos, centres de santé.
Cela permettait de regagner chaque jour un peu de la dignité perdue.
Dans les IEG, en 1950 : 22 000 enfants partent en vacances, 4 000 stagiaires formés à l’école des cadres «jeunesse », 120 clubs sportifs, 29 villages de vacances, deux maisons de repos, trois centres d’accueil d’enfants déficients, 22 restaurants d’entreprises.
Dans les IEG , le 17 février1951 : Le Président du Conseil René Pleven et de Jean-Marie Louvel, ministre de l’industrie, un des animateurs de la bataille contre la nationalisation donnent l’odre de dissoudre l’organisme CCOS.
Dans les IEG, le 20 février 1951 : à 23h40, c’est le coup de force, 300 CRS munis de projecteurs et d’armes de combat encerclent les locaux de la rue de Calais, enfoncent les portes et chassent les occupants.
« Un peuple sans mémoire est un peuple sans défense. » Todd Strasser

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