Avec le COVID 19, notre pays est confronté à une crise grave. Dans cette période, l’entreprise doit prioritairement veiller à la santé et la sécurité de ses salariés et assurer la continuité de fourniture d’électricité et de gaz au titre de nos missions de service public.
Une reconnaissance subite, des remerciements aigres doux ?
Depuis le début de cette crise, Président de la République, Ministres, Dirigeants remercient les salariés des IEG sur leur engagement et leur endurance pendant cette crise. On peut toutefois avoir quelques états d’âme sur cette reconnaissance, car il y a quelques mois, les mêmes, nous stigmatisaient en nous traitant de privilégiés.
Force Ouvrière tient à rendre hommage à l’ensemble des agents des services publics et particulièrement aux agents des Industries Électriques et Gazières qui peuvent être fier(e)s de ce qu’ils accomplissent au quotidien pour permettre la continuité de fourniture d’électricité et de gaz.
Une nouvelle fois, les Électriciens et Gaziers ont fait et font la démonstration de leur engagement pour la Nation et de leur attachement au Service Public de l’Électricité et du Gaz.
Pendant ce temps, à la Branche des IEG, comme si de rien n’était, sous l’impulsion des employeurs qui s’appuient sur un agenda social plus ou moins partagé datant du monde d’avant le COVID 19, les dossiers continuent leurs déploiements, voire même s’accélèrent : mobilité, rémunération, retraite, remise en cause du droit syndical…
Finalement ces « remerciements » risquent très certainement se traduire de manière particulièrement décevante pour les salariés avec des reculs sociaux inacceptables.
Pour Force Ouvrière, les négociations à venir devront promouvoir des fonctionnements et des organisations qui permettront aux salariés de travailler en confiance et sans avoir peur pour leur santé.
Malgré un contexte difficile, il est possible de poser de nouvelles bases « plus humaines » pour que l’ensemble du personnel des IEG se sente bien dans leur entreprise et ne plus utiliser les réflexes arriérés du monde d’avant…
Pour le syndicat
Laurent ROCHE
