La crise sanitaire a-t-elle eu des conséquences économiques sur le secteur de l’énergie ? Oui, ou plutôt elle a été un accélérateur dans un domaine fortement dérèglementé. Certes EDF annonce avoir perdu environ 20% de vente d’électricité et avec des objectifs financiers en recul pour 2020 et 2021 sans en préciser les niveaux. Mais au-delà de la production nucléaire qui sera en forte baisse, l’évolution des prix du MWH est partie pour peser lourdement dans les déséquilibres financiers.
Les agences de notation annoncent plus de 4 Milliards de baisse et considèrent qu’il faudra donc dégrader la note d’EDF. Cette note permet des emprunts à taux modérés, autrement dit, il faut s’attendre à une dette accentuée par des emprunts plus chers alors qu’EDF doit envisager son avenir en maintenant l’existant, en développant les projets du nouveau nucléaire et en adaptant le réseau aux énergies renouvelables.
En même temps, une majorité de fournisseurs alternatifs avides de profits, voudrait même profiter de l’écroulement des prix de l’électricité pour faire valoir le cas de la force majeure et ainsi se retirer du contrat d’approvisionnement à prix fixe qui est lié à EDF au titre du guichet ARENH, alors qu’ils ne supportent aucun risque industriel lié à la production.
Voilà le résultat de 20 ans de privatisation exacerbée dans un contexte de crise sanitaire, sociale et économique.
Quand la santé économique d’EDF comme d’Engie se dégradent, il y a, pour nos employeurs et ses actionnaires, 4 grandes variables d’ajustement: la recherche, l’investissement, la masse salariale et le prix de l’énergie.
Au final ce sont les salariés et les usagers qui seront les premières victimes de cette crise.
Côté Engie, les salariés du groupe ont appris dès le mois de mai, au travers d’un communiqué de presse, que le groupe envisage de se séparer d’activités qui emploient environ 10 000 salariés en France au prétexte qu’il s’agit d’activités à « faibles rentabilités ». Cela représente 13% de l’effectif d’Engie et 20 000 emplois indirects sur le territoire national.
Pourtant il existe un remède simple et rapide à mettre en œuvre pour éviter la catastrophe : LA NATIONALISATION.
Voilà qui serait une véritable loi d’urgence digne de ce nom. Les enjeux sociaux, énergétiques et climatiques sont tels qu’ils ne peuvent être laissés entre les mains du secteur marchand.
La nationalisation, c’est le projet que porte la CGT au travers de son Programme Progressiste de l’Energie.
Le secrétaire du syndicat
Francis DÉZILE

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