Judas aurait été mieux approprié pour nommer un projet de démantèlement du secteur énergétique Français. Ce projet aura eu le mérite de mettre en exergue l’incompatibilité indéfectible entre privatisation au service du capital et service public au service de l’intérêt général.
Le projet « hercule » est ni plus ni moins que la conséquence de la libéralisation du marché de l’électricité.
En effet, le prix du MWh étant encore un des plus bas (HT) d’Europe, l’ARENH a été mis en place pour que les autres fournisseurs d’énergie puissent être concurrentiels en achetant le MWh à un prix très bas (42€/MWh) et en le revendant aux usagers aux prix définis par les Tarifs Réglementés de Vente. À cela s’est ajouté la bourse de l’énergie mise en place avec la déréglementation au sein de laquelle le coût de l’électricité fluctue en fonction de l’offre et de la demande. C’est le deuxième effet « Kiss-cool » pour les fournisseurs qui se précipitent sur le marché de gros quand le MWh est inférieur à 42€. EDF, à la fois endettée par des investissements s’avérant hasardeux et dans l’obligation d’investir notamment sur son parc nucléaire, se retrouve en grande difficulté. En effet, la volatilité des prix associée à l’obligation de vente à prix réduit d’un quart de sa production nucléaire l’empêche d’investir sur le long terme, la boucle est ainsi bouclée.
La solution que portent le gouvernement et le Président d’EDF serait de réévaluer le montant de l’ARENH et en contrepartie d’ouvrir le capital d’entreprises biens « juteuses » comme Enedis, EDF EnR ou encore EDF commerce.
La finalité de ce projet associé à la dérèglementation conduirait à une augmentation supplémentaire des factures d’électricité, à une baisse d’investissement sur les réseaux de distribution, à la fin des Tarifs Réglementés de Vente qui accélèrerait encore plus l’augmentation des factures et entraînerait la fin de la péréquation tarifaire et sans parler des conséquences sur l’emploi, le statut du personnel et les activités sociales. Mettre fin au projet «Hercule » sera une première victoire sinon il existera d’autres projets dont les conséquences seront similaires.
Pour la CGT, il faut gagner en premier lieu le fait que l’électricité et le gaz sont des biens communs essentiels au quotidien de chacun comme au développement économique et industriel du pays. Par conséquent il est indispensable de les sortir du secteur marchand en recréant des Etablissements Publics à caractère Industriel et Commercial. La CGT porte un projet en ce sens, le Programme Progressiste de l’Energie qu’elle va décliner en projet de Loi et présenter aux différentes forces politiques dans le cadre des Présidentielles de 2022. Le syndicat CGT Energie 24 a d’ores et déjà porté le projet CGT auprès de nombreux élus du département et va poursuivre son travail de proximité. Pour le syndicat
Francis DÉZILE

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